Londres, printemps 1910, la nurse de la famille Banks vient de démissionner et ni M. Banks, banquier d'affaires, ni son épouse, suffragette active, ne peuvent s'occuper des enfants Jane et Michaël. À la suite d’une annonce un peu spéciale pour trouver une nouvelle nurse, Mary Poppins apparaît, portée par le vent d'est, et entraîne alors les enfants dans son univers fantastique
2018
Le retour de Mary Poppins
de Rob Marshall
SYNOPSIS
CASTING
Mary Poppins
Emily Blunt
Jack
Lin-Manuel Miranda
Cousine Topsy
Meryl Streep
Emily Blunt
Jack
Lin-Manuel Miranda
Cousine Topsy
Meryl Streep
Michael banks
Ben Wishaw
Jane Banks
Emily Mortimer
Georgie Banks
Joel Dawson
Ben Wishaw
Jane Banks
Emily Mortimer
Georgie Banks
Joel Dawson
Annabel Banks
Pixie Davies
John Banks
Nathanael Staleh
Mr. Dawes, Jr.
Dick Van Dyke
Pixie Davies
John Banks
Nathanael Staleh
Mr. Dawes, Jr.
Dick Van Dyke
FICHE TECHNIQUE
Réalisation
Rob Marshall
Scenario
David Magee, d’apès P.L. Travers
Rob Marshall
Scenario
David Magee, d’apès P.L. Travers
Durée
2h12
Sortie
décembre 2018
2h12
Sortie
décembre 2018
Genre
Comédie musicale, fantastique
Pays
États-Unis
Comédie musicale, fantastique
Pays
États-Unis
Compositeurs & paroliers
Marc Shaiman & Scott Wittman
Chef opérateur
John Beebe
Marc Shaiman & Scott Wittman
Chef opérateur
John Beebe
Directeur artistique
Steve Carter
Chef costumier
Sandy powell
Steve Carter
Chef costumier
Sandy powell
Chefs monteurs
Wyatt Smith
Étalonnage
Michael Hatzer
Wyatt Smith
Étalonnage
Michael Hatzer
Production
Walt Disney Pictures (John DeLuca)
Walt Disney Pictures (John DeLuca)
Coproduction
Lucamar Productions
Lucamar Productions
Distribution
The Walt Disney Company France
The Walt Disney Company France
LE RETOUR DE MARY POPPINS, OU MARY POPPINS À NOUVEAU ?
Par Maxime Debienne, architecte.
Le retour de Mary Poppins n’a rien d’irrecevable et ravivera sans doute les doux souvenirs des amateurs du film de 1964, heureux de retrouver à l’écran l’héroïne d’antan. Pour autant, ce nouvel opus, dont l’histoire se déroule une trentaine d’années plus tard, risque de décevoir tant il paraît être un doublon du premier, au rythme et à la trame scénaristique quasiment superposables. Ainsi se pose la question de savoir s’il s’agit du retour de Mary Poppins, ou de Mary Poppins à nouveau ? Voyons, voyons…
En moins d’une trentaine d’années, c’est un véritable ras de marée qui a touché la famille Banks: les parents sont décédés et la femme de Michael aussi. Celui-ci se retrouve alors seul pour élever ses trois enfants et forcé de travailler dans la même banque que feu son père. Jane, quant à elle, semble avoir vaguement hérité des aspirations de sa mère suffragette mais on n’en sait guère plus sur ce personnage qui demeure très en retrait. Seule la maison Banks paraît intacte, l’amiral Boom n’ayant pas pris une ride et continuant de lancer ses boulets de canons toutes les heures… Mais pour que l’histoire se répète, la visite de deux huissiers ébranle bientôt ce dernier vestige.
Les célèbres tableaux musicaux de Mary Poppins font alors leur retour, ou plutôt les anciens surviennent à nouveau, reprenant scène par scène le même schéma que leur modèle de 1964, la prouesse technique en moins. La célèbre scène du rangement («A spoon full of sugar helps the medicine go down…») est remplacée par celle du bain, usant d’effets numériques paraissant déjà vieux d’une dizaine d’année. La scène du plongeon dans les dessins de craie («Oh, it’s a jolly holiday with Mary…») est remplacée par un plongeon dans un vase de porcelaine qui fait au moins exploit d’avoir trouvé des animateurs capables de travailler «à l’ancienne» mais dont le choix de costumes imitant eux même l’aspect du dessin-animé confine au grotesque. La scène des fou-rires qui font s’envoler au plafond («I love to laugh…») est remplacée par une visite chez la cousine de Mary, dont la maison qui se renverse rappelle tristement une prochaine attraction à Disney Land. Et, pour finir, le superbe numéro de danse des ramoneurs («Stem in time, step in time…») est remplacée celui des allumeurs de réverbères, à peine à la hauteur un énième spectacle de Broadway (comprendre les plus mondialisés.)
Mais si la trame scénaristique du Retour de Mary Poppins rappelle fidèlement celle de Mary Poppins, la volonté de «plaire à tous» semble avoir pesé dans le cahier charges de Rob Marshall, devant d’une part satisfaire les amateurs de Mary Poppins, et d’autre part suivre le précieux modèle pédagogique des studios Disney («Si vous avez vos deux pences bien placés en banque, (...) ce sera la fortune ! »). Et si le respect des consignes était le piège?
En moins d’une trentaine d’années, c’est un véritable ras de marée qui a touché la famille Banks: les parents sont décédés et la femme de Michael aussi. Celui-ci se retrouve alors seul pour élever ses trois enfants et forcé de travailler dans la même banque que feu son père. Jane, quant à elle, semble avoir vaguement hérité des aspirations de sa mère suffragette mais on n’en sait guère plus sur ce personnage qui demeure très en retrait. Seule la maison Banks paraît intacte, l’amiral Boom n’ayant pas pris une ride et continuant de lancer ses boulets de canons toutes les heures… Mais pour que l’histoire se répète, la visite de deux huissiers ébranle bientôt ce dernier vestige.
Les célèbres tableaux musicaux de Mary Poppins font alors leur retour, ou plutôt les anciens surviennent à nouveau, reprenant scène par scène le même schéma que leur modèle de 1964, la prouesse technique en moins. La célèbre scène du rangement («A spoon full of sugar helps the medicine go down…») est remplacée par celle du bain, usant d’effets numériques paraissant déjà vieux d’une dizaine d’année. La scène du plongeon dans les dessins de craie («Oh, it’s a jolly holiday with Mary…») est remplacée par un plongeon dans un vase de porcelaine qui fait au moins exploit d’avoir trouvé des animateurs capables de travailler «à l’ancienne» mais dont le choix de costumes imitant eux même l’aspect du dessin-animé confine au grotesque. La scène des fou-rires qui font s’envoler au plafond («I love to laugh…») est remplacée par une visite chez la cousine de Mary, dont la maison qui se renverse rappelle tristement une prochaine attraction à Disney Land. Et, pour finir, le superbe numéro de danse des ramoneurs («Stem in time, step in time…») est remplacée celui des allumeurs de réverbères, à peine à la hauteur un énième spectacle de Broadway (comprendre les plus mondialisés.)
Mais si la trame scénaristique du Retour de Mary Poppins rappelle fidèlement celle de Mary Poppins, la volonté de «plaire à tous» semble avoir pesé dans le cahier charges de Rob Marshall, devant d’une part satisfaire les amateurs de Mary Poppins, et d’autre part suivre le précieux modèle pédagogique des studios Disney («Si vous avez vos deux pences bien placés en banque, (...) ce sera la fortune ! »). Et si le respect des consignes était le piège?

Voir la fiche de Maxime Debienne.

Voir la fiche de Alexandre Dumont.
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